La promesse du gouvernement de revaloriser les pensions de retraite des plus précaires semble rencontrer un retard d'un an pour les personnes âgées.
La mise en œuvre de cette mesure se révèle en effet plus compliquée que prévu pour la Caisse nationale d'assurance-vieillesse (CNAV). Cette augmentation était l'un des éléments centraux de la réforme des retraites qui entrera en vigueur ce vendredi.
Le coup de pouce gouvernemental, qui avait promis de revaloriser les pensions des retraités les plus vulnérables, ne sera finalement pas immédiat pour les personnes âgées. Cet été, la Caisse nationale d'assurance-vieillesse (CNAV) a annoncé que certains bénéficiaires devraient attendre un an de plus pour profiter de cette mesure, selon Les Échos. La complexité de sa mise en œuvre en est la principale raison. La réforme des retraites, quant à elle, entrera en vigueur ce vendredi.
Concrètement, le gouvernement prévoit de porter le minimum de pension à 85 % du SMIC (environ 1 200 euros brut) pour les retraités ayant cotisé au salaire minimum pendant toute leur carrière. Cela équivaut à une aide de 100 euros par mois, qui devait initialement bénéficier à environ 1,8 million de retraités dès cet automne.
Renaud Villard, directeur général de la CNAV, a déclaré sur France Inter que « les retraités sur lesquels on a l'information la plus complète, qui sont récemment partis, bénéficieront de cette revalorisation exceptionnelle dès le mois de septembre, avec un premier paiement en octobre. » Cette première vague de revalorisations devrait concerner un peu plus d'un demi-million de personnes. Cependant, pour les retraités ayant pris leur retraite il y a longtemps, Renaud Villard a précisé : « Il nous faudra plus de temps. Nous envisageons plutôt une mise en œuvre à l'été 2024. »
La raison en est que les caisses de retraite devront reconstituer la carrière de ces retraités afin d'augmenter leur pension, ce qui, logiquement, prendra plus de temps pour ceux qui ont quitté le monde du travail il y a longtemps. La collecte de documents au format papier devrait s'avérer particulièrement laborieuse. Le directeur de la CNAV a commenté : « C'est un travail énorme, à la fois informatique et administratif. » Toutefois, il a souligné que les montants dus seront versés de manière rétroactive.